Première journée circuit

La voiture est prête, vous êtes prêts à aller en découdre sur la piste, alors c’est le moment d’envisager une première journée !!!

Le circuit, c’est l’endroit où on peut « piloter » et repousser ses limites pour progresser sans prendre de risque.

Malgré tout, sans m’étendre sur les difficultés pour rouler en France, il faut garder à l’esprit que le Drift est mal perçu, et que nous avons tendance à dégrader les abords de piste (gazons, gravier, rien d’irréversible mais cela dérange les circuits).

Donc il faut y aller pour s’entrainer, repousser ses limites, mais en essayant aussi de respecter au maximum les contraintes du site.

De même, vous venez sur circuit pour vous entrainer, pas pour faire le kéké sur les ronds point et routes aux abords du circuit ! Cela créé énormément de soucis aux circuits et organisateurs… donc à ceux qui veulent montrer qu’ils ont la plus grosse, faites ça sur la piste, par exemple en bout de ligne droite à Lurcy, avec un déclenchement à plus de 200km/h 😉

Les préparatifs

Aller sur circuit, (avec un plateau ou par la route) demande un minimum de préparation.

En effet, il faut déjà avoir un véhicule en bon état, fiable qui ne soit pas en panne toute la journée.

Prévoir d’ailleurs une bâche assez solide pour positionner sous la voiture dans les stands (beaucoup de circuit l’imposent à cause des fuites de fluides)

Mais on est jamais à l’abri quoi qu’il arrive, donc la caisse à outils, cric et chandelles sont incontournables.

Evidemment, un casque par personne, ce serait dommage de ne pas pouvoir rouler à cause de ça !

Disposer d’un certain nombre de pièces de rechange peut aussi vous sauver la journée :

  • bougies
  • bobines
  • pompe a eau
  • durites
  • courroie accessoire
  • fluides
  • etc…

De même, en fonction de la piste (sec ou arrosé) un certain nombre de pneus vont devoir être montés.

Sur piste arrosée, un train de pneu suffit pour la journée, mais on conseille d’en avoir deux au cas où. Et il est important d’avoir des pneus de bonne qualité à l’avant pour avoir une bonne accroche.

Pour les plateaux, dépanneuses etc… faire attention à bien attacher tous les éléments fermement pour ne pas risquer d’accident en route.

Et assurez vous de lire l’article sur le remorquage afin de ne pas être dans l’illégalité.

L’inscription à la journée

Une fois décidé sur le circuit et l’organisation par laquelle vous allez passer, il faut s’inscrire 🙂

  • très souvent un formulaire est à rendre signé et rempli avec les informations du pilote, 2ème conducteur, véhicule…
  • la plupart des organisations, proposent une assurance RC pour couvrir les dégâts occasionnés à la piste ou aux tiers. Vérifier avec eux directement les tarifs et conditions
  • le paiement de la journée est à effectuer à l’avance, certains par CB sur leur site, d’autres par chèque qui sont souvent débités le jour de l’évènement (vérifiez avec l’organisation)

Il est très rare que la CG du véhicule soit demandée… par contre le permis de conduire est obligatoire. Cependant, une CG même barrée avec l’acte de cession du véhicule, sont fortement conseillés à partir du moment ou ce véhicule se déplace sur la voie publique, même s’il est sur plateau.

Pour les mineurs, contactez l’organisation afin de voir sous quelles conditions ils acceptent de vous laisser rouler.

La journée !!!

On y est, surexcités, c’est le grand jour !

Et du coup on oublie les bases de sécurité, de respect de la mécanique lol

Tout d’abord, la journée commence par un briefing, justement pour un rappel des règles et comportement à avoir.

Chaque organisation impose ses règles !

Cependant, voici quelques règles que nous apprécions particulièrement sur des journées ou les débutants sont acceptés :

  • on ne double pas en drift
  • on ne drift pas si une voiture est arrêtée sur la piste ou aux abords
  • pas de battle sans l’accord de la personne

Dans tous les cas le maitre mot doit être le RESPECT, respectez les autres, n’ayez pas de comportements dangereux, regardez bien autour de vous et au loin…

Nous vous conseillons d’arriver 30min à 1h avant le briefing, de façon à vous installer, monter votre premier train de roues… aller valider votre inscription… et faire chauffer un peu le moteur en attendant de rouler !

La première session doit servir de découverte du circuit, donc on y va tranquille, ça fait chauffer pont/boite au passage… et on prend ses marques.

Au fil des tours, on commence à déclencher quelques travers par ci par là… enfin !!!

Surtout ne pas se vexer ou s’énerver si on fait des têtes à queue, c’est normal d’en faire !!! C’est normal de mettre les roues un peu dehors au début aussi…. essayez déjà de faire en sorte que les têtes à queue finissent sur la piste, et ce sera bien pour une première journée 😉

Nous sommes persuadés que de commencer par quelques sessions de coaching est important pour évoluer plus vite, sans prendre de mauvaises habitudes… n’hésitez pas à vous renseigner. Vous pouvez aussi lire l’article « bases de pilotage » qui vous explique les grandes notions.

Au fil de la journée, on a tendance à prendre de plus en plus la confiance, et donc des risques. C’est normal, mais il faut essayer de garder la tête sur les épaules en se disant qu’on débute, donc qu’il reste encore beaucoup de choses à apprendre !

Les pauses entre les roulages, le déjeuner etc… sont des moments dont il faut profiter pour rencontrer les autres, discuter… s’entraider !!

L’entraide sur circuit est très importante, se prêter des outils, consommables, aider mécaniquement sur la voiture d’une autre personne qui ne peut pas rouler… et c’est tellement agréable !!!!

La fin de la journée

C’est l’heure de ranger, et oui ça passe trop vite !!!

Mais vivement la prochaine fois !!!

Pour ceux qui sont venus par la route, prêtez une attention particulière à l’état de vos jantes/pneus avant de repartir, à la pression des pneus aussi, propreté des plaques, vitrages…

Je pense que c’est inutile de préciser qu’après une belle journée comme ça, ce serait dommage de tout gâcher en laissant une mauvaise impression !

Donc les stands doivent être dans un état irréprochable ! Poubelles et autres doivent être évacuées. Les pneus doivent être récupérés par leurs propriétaires !

N’hésitez pas à proposer un coup de main si besoin aux organisateurs, qui se retrouvent souvent à devoir ramasser les bouts de gomme sur tout le circuit avant de partir…

Et rentrez tranquillement, attention à la fatigue etc… que cette journée reste mémorable pour les bonnes raisons 😉

Les bases du pilotage en Drift

Nous allons aborder les différentes techniques de pilotage liées au Drift, en tout cas comment déclencher une glisse :

– transfert de charge

– appel / contre appel

– les gaz

– Clutch kick (coup d’embrayage)

– Frein à main

Ceci n’est qu’une introduction assez générique orientée sur le Drift. Nous rappelons que ces conseils ne sont pas à essayer sur route ouverte.

Le transfert de charge

Cette technique permet d’utiliser la dynamique de la voiture pour la faire glisser, sans forcer sur la mécanique.

Une voiture pèse un certain poids, réparti sur les essieux avant et arrière.

Le transfert de charge consiste à utiliser l’accélération et le freinage, pour modifier la répartition des charges sur les essieux avant et arrière.

C’est la première technique a maitriser pour mettre une voiture en dérive.

1 – On accélère franchement avant le virage pour transférer la charge sur l’arrière du véhicule, en se positionnant à l’extérieur du virage

2- On arrête d’accélérer pour immédiatement poser le pied sur le frein, de façon à envoyer la charge sur le train avant. Il faut doser correctement le frein. Trop de freinage et la voiture pile brusquement, pas assez de freinage et elle ne transfèrera pas la charge sur le train avant (sans parler du risque d’arriver trop vite dans le virage)

3- Au bon moment, il faut donner un coup de volant brusque dans la direction du point de corde (pas évident de donner un repère écrit). Ce coup de volant doit être de 1/4 voir 1/2 tour maximum. Le pied est toujours sur la pédale de frein. Le fais d’avoir délesté le train arrière se sa charge en freinant, et de mettre un coup de volant brusque, entraine généralement la mise en dérive de la voiture.

4 – Cependant, si on veut être sûr de bien la mettre en dérive, le coup de volant doit être ponctuel, les roues doivent être remises droites tout de suite. En effet quand les roues sont droites, elles sont bien à plat sur le bitume et donc l’adhérence est au maximum. Si toutes les étapes d’avant sont bien réalisées et qu’on redresse le volant correctement, le train arrière va pivoter autour du train avant, et la voiture sera bien en travers, juste sur les freins, avec le volant qui cherche a contre braquer tout seul.

5 – Et bien sûr, il faut contre braquer sinon c’est le tête à queue assuré. Même si comme on vient de le dire, si tout est bien exécuté, le volant va chercher à revenir de lui même, il faut tout de même chercher à le faire soit même dans un premier temps, sans être en retard pour ne pas partir en tête à queue.

6 – Et pour finir la reprise des gaz, une fois en travers et contre braquée comme il faut, la reprise des gaz va permettre d’emmener la voiture jusqu’à la sortie du virage.

L’appel / contre appel

Cette technique consiste à mettre un coup de volant « violent » d’un côté et enchainé par un autre dans la direction opposé.

1 – Arriver à la vitesse adaptée dans le virage, côté intérieur

2 -Le premier coup de volant vers l’extérieur va commencer à déstabiliser la voiture qui perd de l’adhérence

2 – Le deuxième coup de volant vers la corde du virage, va lui la jeter dans l’autre sens et lui faire totalement perdre ce qui lui restait d’adhérence, avec comme conséquence qu’elle se mettra à glisser de l’arrière.

3 – Contre braquer sans être en retard pour ne pas finir en tête à queue

4 – Reprise des gaz si on les avait totalement lâchés

Cependant cela dépend de la voiture, du châssis, de la vitesse d’entrée etc…

Cette technique est souvent utilisée en complément du transfert de charge.

Les gaz

Technique très basique, mais qu’il faut aussi maitriser, qui consiste à accélérer en virage pour faire glisser l’arrière.

Le mieux est de commencer progressivement, dans un grand virage qui permet d’accélérer progressivement jusqu’au décrochage de la voiture.

Le fait de mettre un coup de gaz violent d’un coup peut aussi la faire décrocher, mais avec le risque qu’il soit trop « fort » et que la voiture fasse un tête à queue.

1 – Accélérer progressivement en virage

2 – Il faut bien sentir la voiture, qui va commencer à perdre de l’adhérence, jusqu’a décrocher totalement

3 – Il faut penser à contre braquer au plus vite pour ne pas laisser partir la voiture

4 – Gérer les gaz en fonction de la trajectoire voulue

Sur le sec il faut une voiture avec un minimum de puissance pour y parvenir.

Clutch Kick

Cela signifie « coup d’embrayage », ce qui est exactement cela.

Le but est d’accélérer pour que le moteur soit dans les tours, et enfoncer l’embrayage (débrayer) pour le relâcher aussitôt (embrayer).

L’embrayage qui se décolle du volant moteur quand on débraye, vient se recoller d’un coup quand on embraye. Le moteur étant haut dans les tours, cela génère un gros à-coup dans la transmission qui cherche à faire tourner les roues très vite d’un coup. Cela a pour conséquence de faire patiner les roues.

Il faut faire attention à ne pas avoir trop de braquage quand on fait un clutch kick, car le déclenchement peut être assez violent et la caisse partir immédiatement en tête à queue.

Le frein à main (FAM)

Souvent remplacé par un FAM hydraulique qui a une force de freinage nettement plus importante en général, il permet de bloquer les roues arrières de façon à déclencher la glisse.

Il est surtout utilisé lors des battles afin de corriger la trajectoire et s’adapter à la voiture de devant.

Il permet également d’allonger la glisse et de faciliter certaines transitions.

Le point important à ne pas oublier, c’est que quand on tire le FAM, les roues arrêtent de tourner, ce qui a pour conséquence de faire caler le moteur. Il faut donc débrayer avant de tirer le FAM et ré-embrayer quand on le lâche.